Les larmes des morts ont un gout amère

Le soleil commençait à se coucher, Ode allait se mettre en retard pour rentré au pensionnat. De toutes façons, la seule solution qu'il lui restait pour être dans les temps était de piquer un sprint. Mais avec le baluchon, c'était loin d'être aussi évident, de plus, le cœur n'y était pas, non pas cette fois. Yeux fixes, tête penchée en avant, pas la peine d'être un expert pour deviner que la fillette n'était pas au top de sa forme. Cependant si l'adolescente avait sur-estimer quelque chose aujourd'hui, c'était bien le soleil et ses rayons car une fois ces derniers disparu, La rouquine se retrouva seule fasse au vent qui se levait lentement mais surement. Bah, c'était pas ça qui allait la ralentir, mais tout de même, le temps se faisait déplaisant. Après avoir prêté attention à celui-ci, c'est sur les alentours que l'attention de la jeune fille s'attarda. Elle avait suivit un sentier qui l'avait faite traverser la forêt sans se focaliser sur le moindre détail et pourtant, dieu sait qu'il lui en faut vraiment peu pour trainer, pour dire à quel point la gamine était perdue dans ses songes.

Effectivement, Ode venait d'apprendre que ses vrai parents étaient morts depuis pas mal d'années et ayant retenu leurs prénoms respectifs, elle tenait à vérifier si ils n'étaient pas au cimetière de la ville. Bien sure, au fond, elle savait pertinemment qu'aucun membre de sa famille biologique n'avait frôler le sol du japon, mais ce que la fillette cherchait au vraiment, c'était un peu de réconfort, même si l'idée de se terrer dans un endroit aussi lugubre à la tomber de la nuit lui ait venue, c'est bien ce que cette dernière espérait trouvé en ces lieux. Surtout si cela semble incohérent aux yeux des autres. S'arrêtant enfin devant une vielle grille, elle leva les yeux pour avancer une main chaude contre la paroi glacial de l'entrée de fer. Laissant apparaitre alors un passage en un bruit d'épouvante, le vieux portail se referma aussitôt l'enfant passée comme si il se donnait un malin plaisir à faire office d'alarme pour chaque passage. Défigurant du coin de l'œil la tôle rouillée, l'adolescente poursuivit sa route en direction des sépultures.

Traçant donc sa route parmi les tombes, le moral de la gosse qui à la base était censé se restabiliser resta anormalement bas. C'est vrai à la fin, trouver le bonheur dans un cimetière, faut le faire pour y croire ! Mais peut-être que ... peut-être que la rouquine ne désirait qu'un bout de pierre pour pleurer ... il est vrai que si l'on y réfléchit, la gamine n'a jamais pleuré ses parents étant persuadé qu'elle avait un père qui l'aimait. Sentant alors l'émotion lui créer une boule à la gorge, Ode tomba à genoux et pour la première fois pleura. Elle pleura à en mouiller le col de son pull et une bonne partie de ses mitaines qui s'étaient retranchés sur son visage le couvrant ainsi en sa majorité. Les petits sanglots qui donnaient lieux à de grosses larmes semblaient être entrainés dans une course folle guidée par la deception et la rage.

" J... Je Hais le Japon ! "

Tel un cri poussé envers tout passager, la jeune fille n'avait fait attention aux personnes trainant dans les environs, puis de toutes façons, aucune silhouette n'avait été en vue avant qu'elle s'effondre en larmes. Dans des moments comme ceux-là, habituellement cétait Kévin, son tuteur qui s'occupait d'elle. C'est à dire en des moments de dépression. Il la réconforter et lui remontait le morale en lui rappelant quelques bons souvenirs mais là, c'était ces souvenirs eux-même qui venaient à peiner l'enfant. De plus, par l'intermédiaire du docteur (= Kevin). Alors que faire ? Rien. Au fond, le plus sage serait de se soulager en pleurant sans compter, sans être sur ses gardes, ce serait de pleurer en toute confiance. Mais c'est bien cela le souci... Ode n'a jamais pu s'autoriser le moindre signe de faiblesse, même seule alors de se lâcher comme ça, c'était une sorte de grande première.

Cependant, même si elle ne s'en doutait pas vraiment, ses oreilles étaient toujours attentives au moindre son qui pouvait ressembler à un pas. Accroupis au beau milieu du chemin, qu'allait-elle faire si quelqu'un s'amener ? Surement se redresser comme si de rien et envoyer boulet la personne en question si elle osait l'interpeler, oui, ça, c'était bien dans les corde de l'effrontée, mais ensuite ? Se remettre à sangloter ? Quelle vie triste tout de même; rembarrer, souffrir, rembarrer, souffrir... ce qui est sûre, c'est que si la gamine l'aurait voulut, elle aurait put largement devenir la dépressive de base mais voila, cette image non plus ne lui allait pas. Non au fond la fillette voulait juste s'épanouir afin de ne plus avoir besoin de casser la gueule aux autres pour obtenir leur respect ou bien encore de proférer des menaces pour qu'on dédaigne à lui laisser quelques secondes de paix. Sans moquerie, sans rien. Juste, la paix. Le silence, l'épanouissement.

Au tout début de l'après-midi, la famille d'Aster, en plein préparatif pour célébrer l'entrée de ce dernier au sein du pensionnat, l'envoyèrent faire les courses afin de pouvoir finir de décorer et d'organiser la soirée. Alors en pleine partie de jeux vidéos, sa mère vint le trouver er lui demanda tout naturellement de se dépêcher de faire les courses avant que la nuit ne tombe. L'idée n'enchanta guère Aster, qui jugeait que sa victoire au jeu importait plus que la nourriture de base. Après tout il était maintenant un vampire, manger de la vraie nourriture lui était donc totalement inutile. D'un air désinteressé, Aster retourna donc à son occupation tandis que sa mère commençait à perdre patience. D'un geste vif elle débrancha la prise d'alimentation et coupa Aster dans son élan, à deux doigts de la victoire. Le sang d'Aster ne fit qu'un tour sur le coup, mais il se calma rapidement en voyant l'expression de colère se former sur le visage de son bourreau qui était sur le point de tout saccager sur son passage si son fils ne se décidait pas à partir. Etant tout d'un coup motivé, Aster se précipita vers la sortie sans demander son reste.

En ce jour la ville semblait étrangement animée, on piuvait y voir des commerçants essayant d'attirer la clientèle aisni que les ménagères se faisant avoir par de soit disant produits miracles. Attiré par tant d'effervence, Aster se laissa avoir à son tour par diverses boutiques, notamment celles d'électroniques. D'habitude il n'aurait sûrement pas réagit comme ça mais aujourd'hui il était d'humeur. C'est ainsi qu'il passa la journée entière à ne rien faire, oubliant au passage de faire les courses. Ce qui le ramena à la réalité fut l'appel de son père lui demandant de rentrer avec les courses qu'il était censé avoir fait. La panique l'envahit directement et il commença à courir dans tout les sens dans l'espoir de trouver une boutique encore ouverte, poussant tout les gens sur son chemin et s'excusant au fur et à mesure. Sa course folle le fit passer devant le cimetière de la ville.

Citation :: " J... Je Hais le Japon ! "

Un cri impressionnant le stoppa net davant l'entrée de ce lieu, lui faisant pousser à son tour un petit cri de frayeur. Intrigué, Aster se décida à aller jeter un oeil pour voir ce qui avait pû crier comme ça et pourquoi. Après tout quelqu'un avait peut-être besoin d'aide et puis de toute façon, il n'était plus à une minute près.
L'entrée du cimetière était signalé par un portail complèment rouillé et usé par le temps, dont le son ne faisant que confirmer son âge certain. En essayant de ne pas prêter attention au ton morbide et sombre de cet endroit, Aster avança prudemment vers le lieu d'où provenait le hurlement. Personnelement, Aster détestait les endroits comme celui-ci qui lui rappellait les pires films d'horreur... A chaque bruit suspect il susautait et ne manquait pas de faire rire les passants. Décidément la journée n'était pas de tout repos. Tandis qu'il essayait de cacher sa gêne, Aster remarqua une jeune fille à terre. Craignant qu'elle ait fait un malaise, il se précipita vers elle sans se poser de question, oubliant au passage l'idée de chercher d'où le cri vu qu'il ne fit pas le rapprochement entre les deux.

Vu de loin, l'étrangère avait l'air de se sentir très mal. Délicatement pour ne pas lui faire peur, il posa sa main sur son épaule et se rapprocha de son visage pour voir son état.

"Est-ce que... Vous vous sentez bien Mademoiselle ?"

Avachie, recroquevillée, cela n'empêcha pas Ode de rester un minimum aux aguets, cependant l'overdose de cet état de méfiance n'allait pas tardé à se faire ressentir et l'enfant sentait le moment propice approcher. Pourtant personne ne l'obligeait à agir de la sorte, néanmoins c'était un moyen de défense que la jeune fille s'était imposée comme si elle cherchait à faire abstraction de tout ce qui la dérangeait or c'était l'espèce humaine qui l'insupportait au plus au point. Pour l'avoir trahit, trahit la confiance que la rouquine avait placé en cette masse de corps tous identiques les uns aux autres dans le fond. Seul un être avait su marquer son esprit mais cela est une autre histoire.

Brisée et toujours recroquevillée la fillette ne ressentait que sa haine laisser une petite place à l'accablement, n'entendait que le flot abondant de larmes qui déferlaient sur sa joue et ne voyait pas plus loin que le creux de ses mains, du moins, très flouté par résultat de ses sanglots qui lui forçaient à tenir les yeux mi-clos. L'étudiante dévoilait là un tout autre aspect que celui qu'elle donnait de voir habituellement. C'est alors que quelque chose vint à toucher son épaule, un geste d'attention avec sans doute une bonne pensée mais Ode dans ses sombres songes n'avait identifié cette action qu'à la présence d'un intrus. Oui, un intrus car forcément humain. Le fameux cri de détresse avait dut rameuter des gens indépendamment de l'effet voulu.

"Est-ce que... Vous vous sentez bien Mademoiselle ?"

Cette chose parlait ! Une voix d'homme qui plus est. Et dieu sait que les réflexes ne se perdent pas en quelques minutes, même dans cet état déboussolé, l'enfant pouvait indiquer le nord (métaphore bien sure ). Prête à se redresser en un éclair, la jeune fille releva vivement la tête - en prenant bien soin de dissimuler ses yeux derrière sa frange - et prit son élan pour se dresser droit comme un pic. Seulement durant sa trajectoire sa caboche heurta violemment un objet non identifié et la fit retoucher sol dans la seconde. L'impacte avait plus que surpris la demoiselle qui se frotta le crâne avec vivacité tel qu'elle le faisait dès qu'elle sentait qu'elle avait une bosse.

- Aouch !

Ses larmes avaient cessés suite à cela et l'impacte avait par la même occasion vidé la tête de cette petite dernière qui ne savait plus quoi penser. Chassant alors ses mèches pour découvrir le comment du pourquoi, l'adolescente aperçut Aster et écarquilla les yeux. (je te laisse choisir car je pensais qu'elle se serait cognée à son visage qu'il avait rapproché mais étant un vampire il est possible qu'il eut un réflexe et s'est protégé ^^ à toi de choisir )

- A ...aaa...

En restant à cette lettre, le prénom de son camarade d'enfance lui avait échappé à cette seconde prêt. Bon sang !! ce n'était pas possible ! Elle aurait put le sortir n'importe quand et avait le mot sur le bout de la langue, comment pouvait-elle le zapper en un moment pareil ?! >< Ode déconcertée sous le constat de son incapacité à dire le simple prénom du seul être qu'elle n'avait pas méprisé se sentit alors replongée dans un nouveau chagrin mais qui avait pour base la même que le précédent : son maque de clairvoyance. Sous ces nouveaux évènements, honteuse, la fillette s'adossa à la première pierre tombale qu'elle vit et se cachât dessous sa grosse casquette.

- Ça t'apprendra à m'approcher.

Défensive mode On ! Le but d'Ode était de faire fuir l'être présent en face d'elle, pourquoi ? ... ce n'était sans doute pas Aster, ce jeune homme était trop bien pour trainer dans les environs, de plus d'après le caractère qu'elle lui connaissait, ce serait sans doute le dernier endroit qu'il fréquenterait alors si c'était quelqu'un d'autre, pourquoi lui parler ? Pourquoi lui laisser une chance ? Aux yeux de l'enfant ce n'était que peine perdue, elle savait qu'elle ne lui apporterait pas grand chose de toutes façons alors autant en finir avant de commencer quoi que ce soit. Tout de même, Aster ... il venait à lui manquer quelques fois.

[HRP/ Gomen pour le temps et gomen pour la qualité médiocre dont j'ai fais preuve mais je voulais à tout prix poster (plus tard j'aurais pas pu) et sans motivation, c'est dur XD /HRP]

En sortant de ma chambre il me pris une douteuse et soudaine envie de trouver un endroit calme. La question et l'hésitation ne firent qu'un tour. Je me rendais sur un lieu qui devait son renom à sa tranquillité. Le cimetière était le lieu par excellence pour sa tranquillité. Je m'y rendais donc quand au loin j'aperçus deux silhouettes. Une frêle et fétiche et une autre … à en juger par la pression de son âme c'était quand à lui un vampire. Il n'étaient pas très âgés tout les deux au niveau physique.
Bien que je m'approchais de plus en plus ils continuaient à tergiverser. Lorsque j'arrivai à l'entrée de ce cimetière la première chose qui me vint a l'esprit était la rangé de tombes un peu non alignée qui faisait vraiment tache dans ce splendide tableau non éphémère. La seule chose d'éphémère dans ce tableau était les deux jeunes gens. L'un deux était effectivement un vampire. Il est aussi de mon rôle de potentiel délégué de prévenir les jeunes élèves lorsqu'un événement arrive. De ce fait je parle bien sur du prochain cours qui aura lieu. En priant bien évidement pour que ce sang mêlé sache à qui il ait à faire en ma personne.

Il est de coutumes généralement d'assister au cours et ceux-ci vont bientôt commencer. Vous êtes donc priés de vous y rendre tous les deux en heures et faire un accueille comme le mérite notre nouvelle professeur.

Sur mes paroles je me dirigeais vers le pensionnat sans même faire halte. Peut être avais-je dis cela avec un ton trop arrogant, mais il est de mon devoir de faire respecter la loi. Et quant à ma petite envie de passer un moment de tranquillité la voilà déjà loin. Je me reposerais plus tard une fois que les cours seront finis.

Bien qu'adossée à une pierre tombale, Ode s'était plus ou moins dissimulée derrière sa grosse casquette dont elle avait rabattu le volant afin qu'il couvre un maximum son visage. Figée, elle attendait tout simplement une réponse, une réaction, quelque chose qui lui indiquerait l'abandon d'Aster àa la comprendre. D'un certain point de vue, l'enfant détestait cette situation, elle se détestait oui. Car indépendamment de sa volonté elle se faisait penser à une autruche qui se camouflait. Une vulgaire volaille trop froussarde pour oser relever la tête et affronter les évènements présents. Et encore, cette pensée était là seulement pour l'arranger car s'arrêtant à celle-ci, la jeune fille ne creusait pas la problématique de la lâcheté qui bordait ses convictions.

Le bruit du vieux portail s'étendit alors sur le cimetière couvrant subitement, tel une bourrasque de vent, tous les murmures qui c'étaient alors gommés. Aaaah, quand cette antiquité de rouille lâchera donc son affaire ! Elle était mise sur pied depuis la création du cimetière et pas une fois elle fut renouvelée. Vous imaginez tout de même que le pensionnat avait vu le jour après ces lieux sacrés ? Il est donc impossible de donner une date à la mise en place de ces sépultures. Seul un expert pourrait avec du matériel adéquat. On raconterait même que du temps des Romains cet endroit était dédié aux morts et qu'au fur et à mesure de années, des tombes plus ressentes y étaient rajoutées. Le lieu ne pouvait être déclaré comme une découverte, la mairie aurait donc opté pour laisser les morts en paix. Sage décision car il n'est jamais bon de réveiller l'histoire du passé par des cadavres.

Une masse s'approcha alors. De sa visière, la gosse ne put deviner que les informations les plus criardes : homme ayant un âge compris entre 15 et 20 ans, silhouette svelte, uniforme du pensionnat. Rien de bien concluant. Néanmoins, l'inconnu c'étant rapproché, la rouquine eut le corps de coupé par son manque de visibilité mais avait une vue imprenable sur les chaussures de l'étranger. Tiens, elles lui semblaient familières ces chaussures mais d'où ? ...

"Il est de coutumes généralement d'assister au cours et ceux-ci vont bientôt commencer. Vous êtes donc priés de vous y rendre tous les deux en heures et faire un accueil comme le mérite notre nouvelle professeur."

Hein ? l'adolescente n'avait pas tout suivit, c'était qui ce type ? Et pourquoi se mêler de ça ? surement encore un premier de la classe qui ne supporte pas de voir les autres élèves trainer ... Dans tous les cas, il ne s'en tirerait pas comme ça. L'humaine avait des questions sans réponses et voulait en connaître les réponse. En un temps record elle se leva et se mise à courir après la silhouette qui avait déjà disparut. Sa direction fut donc le pensionnat au pas de course.